Préserver les espèces et habitats menacés

Chers difteurs,

Les quatre passages à faune dont la construction a débuté en octobre sont à présent opérationnels. Ils permettront aux petits animaux, comme les pélobates bruns, de traverser la RD19, un axe très fréquenté où circulent plus de 4 000 véhicules par jour.

Classé « en danger critique d’extinction » sur la Liste Rouge des amphibiens de la région Centre-Val de Loire, ce petit crapaud a vu ses effectifs diminuer rapidement ces 50 dernières années, notamment à cause de l’assèchement et de la disparition des zones humides, de la pollution et de l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.

Depuis leur mise en place, des questions restent en suspens : Les animaux vont-ils emprunter les passages à faune ? Comment savoir si ceux-ci sont bien adaptés aux animaux qui souhaitent traverser ?

Gabriel Michelin, chargé de missions Biodiversité de Beauval Nature, nous répond : « Tout d’abord, il faut savoir que les crapauducs seront régulièrement inspectés et entretenus : aucun obstacle (inondation, végétation, pierre, etc.) ne doit empêcher un animal d’y entrer et de sortir à l’autre extrémité. Ensuite, nous allons installer des pièges photographiques dans les tunnels. Ces caméras se déclenchent à chaque mouvement et nous permettront d’identifier les animaux qui utilisent les passages à faune. L’analyse des images sera réalisée par Loiret Nature Environnement et réservera sûrement des surprises car de nombreuses espèces sont susceptibles d’emprunter ces tunnels souterrains. » 

Chers difteurs,

En préparation depuis plusieurs mois, la création de 4 passages à faune sous la Route Départementale 19, à Lailly-en-Val, a débuté.

Couvrant une distance de 1km, ces passages permettront aux pélobates bruns, classés « en danger critique d’extinction » en région Centre-Val de Loire, de rejoindre les mares situées de part et d’autre de la route.

Ces crapauducs permettront aussi aux autres amphibiens, tortues, hérissons, serpents, etc. de traverser la voie sans risque, pour rejoindre, par exemple, des congénères, un site d’hibernation ou une zone d’alimentation.

L’emplacement a été défini grâce à une étude menée au printemps, identifiant les voies de déplacements des amphibiens dans le secteur. A noter que plus de 6 000 véhicules empruntent cette route chaque jour et que 80 à 90 % des amphibiens souhaitant la traverser meurent sur la chaussée.

Cet aménagement routier, coordonné par Beauval Nature, est réalisé grâce à un financement de l'Etat au titre du "Fonds vert - France Nation verte", du Département du Loiret et de la DREAL Centre-Val de Loire.

Les autres partenaires de ce projet sont le CEN Centre-Val de Loire et Loiret Nature Environnement.

Les équipes de notre partenaire brésilien, l'Instituto de Pesquisa Ecológicas (IPÊ), se sont rendues dans la fazenda de Tanguro, dans la forêt amazonienne. Sept tapirs ont pu être attrapés ! Ces captures permettent de contrôler l’état de santé des animaux, de réaliser des analyses génétiques et d’équiper certains tapirs de colliers GPS afin de suivre leurs déplacements. 

L’IPÊ a aussi prélevé des centaines d’échantillons biologiques et a contrôlé et relevé les images enregistrées par les 50 pièges photographiques situés dans la zone.

Par ailleurs, une campagne de sensibilisation sur les collisions routières avec la faune sauvage a été lancée mi-août.

Beauval Nature a une nouvelle fois participé au comptage estival des chauves-souris, dans les étages supérieurs du Château de Chambord. Plusieurs dizaines de chiroptères ont été comptabilisés, occupant des secteurs calmes et généralement sans lumière. Parmi eux on trouve des barbastelles d’Europe, des petits rhinolophes ou encore des grands murins.
La cave de l’ancien Château de Montfrault, au cœur de la forêt, abritait quant à elle un petit rhinolophe. 

Deux projets de recherche ont été lancés dans le parc national de Conkouati-Douli, en République du Congo. Tandis que le premier vise à étudier la population de lamantins d’Afrique, le second a pour objectif d’inventorier toutes les espèces de reptiles et amphibiens du parc national, au sein de 4 milieux différents. Plusieurs méthodes sont utilisées pour débusquer ces animaux : recherche visuelle, installation de plaques qui captent la chaleur et attirent les reptiles et pose de barrières de piégeage. 

Ouvert en avril 2023, le Centre de Soins Beauval Nature – Françoise Delord pour la faune locale a pour objectif de recueillir des animaux en détresse afin qu’ils puissent être soignés puis relâchés dans leur milieu naturel. Les causes d'admission sont variées : choc contre une vitre, collision routière, prédation par un animal domestique, disparition des parents avant le sevrage, etc.
Le Centre de Soins célèbre son premier anniversaire et dresse un bilan encourageant :
- 1 344 animaux accueillis
- 158 bénévoles impliqués
- 18 cliniques vétérinaires partenaires
- 458 animaux ont pu être soignés et relâchés